La fabrication

Farine levain eau sel un four ... et de l'amour

Sous les étoiles, comme un bruit de vieux train sur son chemin de fer, la courroie du pétrin bat le rythme. Les deux pâtes principales (le bis et le graine) prennent forme. Les autres pâtes sont pétries à la main. Douceur du toucher, mélange subtil des arômes de la terre et de la mer nous sortent de notre sommeil.

Pendant ce temps... les flammes dansent dans le four.

Après 4h de pointage et quelques rabats, la pâte vivante, aérée et soyeuse vient se loger dans nos mains. Nous la divisons, la façonnons.

Le bois est maintenant devenu braise et cendre, étalées soigneusement sur toute la surface de la sole.

L'après opère (temps de fermentation après le façonnage). Et nous voilà face au four à racler, balayer et nettoyer la sale pour la transformation finale.

Le four est-il assez chaud?

Concentration et présence pour l'enfournement. Un pâton posé sur la sole ne peut plus être déplacé. Pas d'erreur au bout de la pelle... à 3,50m de nous! La cadence est donnée au rythme de la porte à guillotine, de la lame de rasoir pour grigner les pâtons, de l'eau mise dans le système à buée en cuivre... Une vraie danse!

Gratitude à celles et ceux qui ont construit ce four, ce fournil.

Les couches de lin secouées, plateaux du chariot nettoyés, une petite pause est bienvenue. L'esprit se repose. En filigrane, la cuisson des pains. Le lien est là.

Un oura s'ouvre, la vapeur se libère sortant les pains de leur hammam. L'oeil curieux nous observons. Les pains sont ils levés, dorés, colorés?

S'en suit le défournement, prendre soin de la mie, encore fraiche et fragile. Tranquillement, les pains ressuient avant que nous les acheminions vers vous... La suite de l'aventure se trouve entre vos mains !